Patrimoine
L’ICT occupe deux sites patrimoniaux majeurs bâtis sur le rempart gallo-romain : l’ancien couvent des Clarisses, rue de la Fonderie, et la maison Seilhan, Place du Parlement.
Nous possédons un patrimoine important classé monument historique ou inscrit à l’inventaire supplémentaire : mur gallo-romain, vestiges de fonderie de canons du XVIIIe siècle, fresque du début du XXe siècle et plafond peint du XVIIe siècle.
Cet ensemble est l’objet de notre attention tant du point de vue de sa préservation que de la mise en valeur des sites qui sont pour les étudiants des lieux de mémoire et de savoir.
Espace muséographique Georges Baccrabère
En 1933, un rempart gallo-romain du IIIe siècle ap. J.C a été découvert sous les bâtiments de l’ICT. Une équipe menée par l’Abbé Baccrabère a aménagé cet ensemble, devenu un espace muséographique en 2010. La section Antiquité comprend le rempart, classé monument historique, et de nombreuses sculptures. La section Moyen Âge présente des chapiteaux de stèles et sculptures, tandis que la section Fonderie, témoignant de la période révolutionnaire et industrielle, est inscrite à l’inventaire des monuments historiques. La section Artisanat d’autrefois montre les outils de métiers traditionnels. Enfin, une salle d’exposition accueille diverses formes d’art et d’échanges artistiques.
Chapelle Sainte-Claire
La chapelle Sainte-Claire, aujourd’hui utilisée pour des célébrations et des concerts liturgiques, est une reconstruction d’une ancienne chapelle du XVIe siècle liée au monastère Sainte-Claire du Salin. Après la transformation du monastère en fonderie de canons à la révolution, l’ICT s’y installe en 1877, et la chapelle est reconstruite par l’architecte Henri Bach. Conformément aux églises gothiques méridionales, elle est une nef simple avec un chevet à pans coupés. Les travaux du XIXe siècle incluent des chapelles latérales, dont trois ont été murées pour des raisons acoustiques. Un orgue moderne, réalisé par Gérard Bancells, a été inauguré en 1994. Les vitraux et la rosace sont l’œuvre d’Henri Guérin.
Fresque Marcel Lenoir
La fresque « Le triomphe de la Vierge couronnée par Dieu le Père, présentant au monde son fils crucifié », réalisée par Marcel-Lenoir, un athée fasciné par l’art chrétien, orne la salle Léon XIII. Commandée en 1920 et achevée en 1923 après 18 mois de travail, cette œuvre de 63 m² représente la Vierge, l’Enfant Jésus, Marie-Madeleine, Marie Salomé, saint Jean, des anges et les douze apôtres. La fresque inclut également des portraits de personnalités locales et du peintre lui-même. En 1996, elle a été inscrite sur l’inventaire supplémentaire des monuments historiques.
Plafond Bruno de Solages
Installé dans une ancienne chapelle, l’amphithéâtre Bruno de Solages se distingue par un plafond peint illustrant la vie de saint Dominique, rappelant son origine en tant que premier établissement des Dominicains en 1215. La chapelle, construite en 1650 sur l’emplacement de l’ancienne salle des Jugements, a été décorée par le Frère Thomas Balthazar Moncornet. Au XIXe siècle, les peintures furent cachées sous un faux plafond par les religieuses de Marie Réparatrice. Redécouvertes par l’ICT en 1990, elles ont été nettoyées et fixées, mais attendent une restauration complète. Transformée en amphithéâtre, cette chapelle est un important témoignage historique et décoratif du patrimoine dominicain.
Livres rares et anciens
La bibliothèque universitaire Aimé-Georges-Martimort de l’ICT conserve un fonds exceptionnel de près de 22 000 livres rares et anciens datant d’avant 1815. Ce patrimoine riche, principalement axé sur les sciences religieuses, inclut également des ouvrages d’histoire, de philosophie et de littérature. Parmi les trésors, on trouve cinq incunables, dont un de 1492, et le « livre des rois », regroupant les signatures des monarques de Louis XIII à Louis XVIII. Les collections abritent également un grand nombre d’ouvrages du XVIe et XVIIe siècles, et notamment un carnet de voyage de 1614, avec des illustrations d’une grande finesse.
Sceau de l'ICT
Le premier sceau de l’Université de Toulouse, fondée en 1229, est appendu à un acte établi en 1303 au nom de « l’Université des maîtres et des écoliers étudiant à Toulouse » – Arch. nat. J484, n°284. N°1.
Nous pouvons retrouver au musée Saint Raymond de Toulouse le sceau de l’Université de Toulouse de 1741: « La Vierge, assise de face, sous un dais gothique, tenant sur son bras gauche l’enfant Jésus et de la main droite un rameau fleuri. A gauche, debout dans une chaire, un docteur lit une leçon que deux étudiants assis au-dessous suivent dans un livre. A droite, debout sur des degrés, le bedeau surveille le cours. » Sigillographie de l’université de Toulouse dans les Annales du Midi – par René Gandilhon, année 1934.
En 2019, le sceau historique, sans son quadrillage et avec une police modernisée, a été installé comme partie essentielle du logo de l’ICT.
Actions culturelles
L’espace muséographique constitue le cœur d’actions culturelles et artistiques. Des visites programmées du lieu permettent de découvrir les traces de l’histoire toulousaine.
Trois fois par an, l’espace muséographique reçoit dans sa salle d’exposition des travaux d’artistes contemporains ou des expositions à caractère patrimonial. Depuis plusieurs années, l’art urbain est régulièrement invité.
Bien que les expositions soient destinées à tous, la programmation est réfléchie en fonction des étudiants. Le critère premier est la volonté de les confronter à des créations très différentes, qui permettent d’ouvrir le débat sur le contenu et la fonction de l’art dans la société.
Musique
Diverses propositions de concerts et formations dans le domaine de l’orgue et de la découverte du chant grégorien sont proposées par l’Institut d’Arts et Musique Sacrés (IAMS). Ce dernier, dont la vocation est la promotion de l’art, programme également des cours, des conférences et des sessions d’histoire de l’art traitant de différentes périodes.