Lucie Delavallade
Diplômée en juin 2023 du master Métiers du livre jeunesse de l’ICT, Lucie Delavallade est aujourd’hui chargée du développement commercial et des partenariats du secteur jeunesse (Gründ, Hemma, Langue au chat, Les Livres du Dragon d’Or, Slalom, Poulpe, 404 éditions, PKJ…) et tourisme (Lonely Planet) chez édi8, à Paris.
Lucie revient pour nous sur son parcours et partage son regard sur l’évolution contemporaine du livre jeunesse.
ICT : Lucie, vous êtes aujourd’hui chargée du développement commercial et des partenariats du secteur jeunesse et tourisme chez édi8, pouvez-vous nous résumer votre parcours jusque-là ?
Lucie : Mon parcours a toujours été lié au monde du livre. Après un baccalauréat littéraire, j’ai entamé une licence en documentation (DDAME) à l’université Jean Jaurès. C’est au cours de cette licence que j’ai découvert le secteur de l’édition, grâce à une option dédiée. Cela m’a permis de me rapprocher de l’ICT dès ma première année pour me renseigner sur leur cursus spécialisé.
Parallèlement, j’ai effectué un stage à la librairie Privat durant l’été, qui a ensuite été renouvelé chaque année pendant plusieurs saisons estivales.
Après l’obtention de ma licence, en pleine pandémie de Covid-19, j’ai pris une année sabbatique pour m’éloigner de la ville et retourner dans ma campagne natale. J’y ai travaillé en tant que volontaire en service civique dans la bibliothèque des écoles de ma commune. Ce n’est qu’en 2021 que j’ai rejoint l’ICT pour un master Métiers du livre jeunesse, avec la certitude que je souhaitais orienter ma carrière dans le secteur du livre.
ICT : Travailler dans le secteur du livre jeunesse a-t-il toujours été une évidence ? Ou comment est née cette envie ?
Lucie : J’ai toujours été une grande lectrice de romans young adult et de littérature jeunesse. Dès le collège, j’ai commencé à suivre des blogs littéraires et à fréquenter assidûment le CDI. Mon intérêt pour ce secteur s’est renforcé au fil des années, notamment grâce à mes stages à la librairie Privat, où j’ai eu l’occasion d’échanger avec les libraires du rayon jeunesse.
J’y ai découvert la richesse et la diversité des ouvrages, qui s’adressent à des publics allant de la petite enfance aux adolescents (YA). Ce que j’aime particulièrement, c’est qu’il existe un livre pour chacun, et j’apprécie l’idée de pouvoir transmettre le goût de la lecture aux plus jeunes.
ICT : Quel regard portez-vous sur le secteur du livre jeunesse aujourd’hui ? Quelles évolutions sont en cours ?
Lucie : Je prends aujourd’hui conscience des nombreuses évolutions en cours, tant au niveau des formats que des modes de fabrication. On observe par exemple le développement des livres audio et sonores, ainsi que la diversité des fabrications (tout-carton, broché, intégra…). Il y a aussi des changements notables dans la perception de certains genres, notamment avec l’essor de la fantasy et de la romantasy (fusion entre « romance » et « fantasy »), qui attirent un nouveau public de jeunes lecteurs et lectrices adolescentes.
Ces évolutions participent à l’élargissement de la communauté littéraire et contribuent ainsi à la croissance du secteur éditorial jeunesse. Les réseaux sociaux, tels qu’Instagram et TikTok, jouent également un rôle majeur dans ces transformations.
Par ailleurs, les formats numériques, comme l’ePub et les abonnements Kindle ou Kobo, rendent la lecture plus accessible, ce qui permet d’élargir encore davantage le lectorat. C’est un vrai plaisir de constater ces changements au quotidien et de voir comment ils participent à l’évolution de l’édition jeunesse.
ICT : Comment le master du livre jeunesse vous a-t-il permis de vous ouvrir à cette carrière ? Quels sont les enseignements ou les souvenirs marquants de votre master à l’ICT ?
Lucie : Le master MLJ m’a offert l’opportunité de réaliser des stages (chez Agullo en M1 et EDI8 en M2), ce qui m’a permis de faire mes premiers pas dans le milieu professionnel. Ce master m’a surtout apporté une grande visibilité et une connaissance approfondie du secteur. Je garde un souvenir particulier des rencontres avec les professionnels, notamment lors de notre échange avec Nathan BD, ainsi que des cours dispensés par nos différents professeurs, qui ont su nous conseiller et nous orienter avec justesse.
“Ce master m’a apporté une grande visibilité et une connaissance approfondie du secteur.”